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La musique klezmer

La musique klezmer

Le Klezmer est une tradition musicale des Juifs ashkénazes d'Europe centrale et de l'est (Pologne, Roumanie, Hongrie, Ukraine , Russie...).
Le terme « klezmer » dérive de l'hébreu « Kley zemer » qui signifie « instruments de chant ». Pour le grand clarinettiste Giora Feidman, « le klezmer signifie surtout que les instruments ne sont que les haut-parleurs de la « voix intérieure » qui chante dans l'âme de chacun de nous. »
Dès le moyen-âge jusqu'à son âge d'or au 19ème, le Klezmer est interprété par les klezmorims, musiciens pauvres et itinérants lors des fêtes et cérémonies.
Ni instruments chers, ni instruments lourds, ni instruments trop bruyants pour les klezmorims... Violons, flûtes, cymbalums et tambours simples étaient les plus utilisés avant l'avènement de la clarinette au 19ème.
la clarinette est l'instrument essentiel du klezmer. Elle rappelle le son du Shofar en corne de bélier de la tradition juive et fait chanter les lamentations typiques du klezmer.




La musique klezmer s'inspire aussi bien de chants profanes et de danses populaires (des pays par lesquels sont passés les klezmorims) que de la "khazanut" (liturgie juive) et des "nigunim ", ces mélodies simples qui permettaient d'approcher Dieu dans une sorte d'extase communautaire.
La musique klezmer se transmet oralement et ne se joue jamais deux fois de la même façon. Le son des instruments doit se rapprocher le plus possible de la voix humaine : gémissements, plaintes, rires, chuchotements...
A l'origine, le tempo est libre (en fonction de l'ambiance de la fête.)
La grande immigration juive vers les États-Unis entre 1870 et 1920 a permis de préserver la tradition klezmer, mais elle est progressivement passée de mode. Puis la Shoah a conduit à la disparition d'une grande partie de ces traditions en Europe.
Aux Etats-unis, à partir des années 70, des artistes ont permis de remettre cette musique au goût du jour, voire de la faire évoluer dans des directions nouvelles (jazz, rap, pop...)




Les Kalbeliyas du Rajasthan

Les Kalbeliyas du Rajasthan

Au Rajasthan, dans le Nord-Ouest de l’Inde, nombreux sont les nomades qui sillonnent le désert du Thar ou campent à la lisière des grandes villes. Cette terre fut le royaume des Empereurs, des maharajas, de leur cour et le berceau de tous les gitans du monde. Une terre de traditions spirituelles et musicales où la transmission de l'art se fait de père en fils depuis des générations. Parmi ces castes nomades, il y a entre autres les Gaduliya Lohars (forgerons et charrons), les Banjaras (à l’origine chargés du commerce du sel) et les Kalbeliyas ou Saperas. Dans cette communauté, les hommes gagnent leur vie grâce à leur connaissance des serpents. Ils savent les attraper, les dresser et soigner les victimes de leurs morsures conformément à l’enseignement de leur maître Kanipav Nath. Les Kalbeliyas sont une caste d'intouchables (la plus basse dans l’échelle sociale indienne) à la fois rejetés et redoutés. On trouve déjà des traces de ces musiciens errants en 420 av. J-C. Pas une foire du Pakistan n’échappe à la présence des Kalbeliyas. Leur musique et leurs danses illustrent la vie quotidienne deleur caste et accompagnent les grands moments de la vie,comme les naissances et les mariages. Les poètes musiciens qui composent les vers et les mélodies chantent l’amour, les dieux hindous, et les textes soufis (le soufisme est une pratique mystique de l’islam). Au printemps, à la fête du Holi, et uniquement à cette occasion, les femmes ont le droit d’exécuter la « danse du cobra », une danse qui imite les mouvements envoûtants du reptile. Les volutes de la danseuse sont accompagnées du traditionnel pungi (clarinette à deux tuyaux, l’un pour la mélodie, l’autre pour le bourdon), du dholak (tambour à deux faces) et du sarangui (vièle à archet).


Désormais « la danse du cobra » s’exporte à l’étranger grâce aux spectacles de Gulabi Sapera (qui a bravé tous les interdits sociaux), des troupes Musafir et Gitans Doad of Rajasthan. Il existe deux autres castes de musiciens dans le désert du Thar : les Langas qui font de la musique au service des Sindhis Sipahi (éleveurs du Thar) et les Manghaniyar qui jouent pour plusieurs communautés avec pour particularité d’utiliser les claquettes khartal. Aujourd’hui, la formation Chota Divana, tente, en se produisant dans le monde entier, de sauver ces traditions musicales ancestrales menacées d’extinction.

Chants et danses des guerriers massaïs

Chants et danses des guerriers massaïs



Peuple de pasteurs nomades, les Masaïs (Massaï, Maasaï) vivent au Kenya et en Tanzanie par et pour le bétail. Chaque homme possède en moyenne une dizaine de têtes. Les plus influents peuvent en avoir plus de cent. C'est ce qu'il faut pour espérer plus d'une femme. Les bestiaux fournissent la nourriture quotidienne : lait frais et lait caillé, et plus rarement un mélange de lait et de sang fraîchement prélevé sur la veine jugulaire des animaux vivants, d'un coup de flèche précis. Le bétail sert aussi de monnaie d'échange, de règlement d’amendes ou est confisqué pour faute grave. D’après leurs croyances, le Masaï est né avec une vache et de ce fait, toutes les vaches leur appartiennent (d’où les guerres tribales). Les Masaïs vivent en village dans des inkajijik, des huttes basses, disposées en cercle, très proches les unes des autres, cernées d'une haie d'épineux. Très structurée, la vie des masaïs s'exprime à travers une succession de rites soulignant trois étapes distinctes : l'enfance, la vie d'initiés ( guerriers ), et l'accession au statut d'ancien. Aujourd'hui le peuple Masai est de plus en plus sédentaire car les terres masaïs se réduisent comme peau de chagrin, en se transformant en ranchs. Les masaïs ne connaissent pas l’écriture, c’est donc par la danse et le chant qu’ils transmettent leurs traditions. La danse traditionnelle masaï est unique parmi les danses africaines. On peut comparer le mouvement du corps à une vague où évoluent tour à tour le cou, les épaules, la poitrine et le bas du dos. Le guerrier masaï démontre sa fougue à l'intérieur d'un cercle humain où chacun vient sauter le plus haut possible. Les chants polyphoniques des femmes (pendant que les hommes produisent une base rythmique inspirée du rugissement du lion) de plus en plus rythmés plongent les guerriers dans un état de transe. Traditionnellement il n'y a pas d'instruments : mains, pieds et bijoux rythment la danse.

Les chants des pistes des aborigènes d'Australie

Les chants des pistes des aborigènes d'Australie


Les aborigènes ont été les premiers à peupler l'Australie, il y a 40 000 ou 60 000 ans. Ils étaient 1 million à l'arrivée des Européens, plus que 230 000 aujourd'hui, chassés de leurs terres fertiles côtières et repousses vers l'intérieur du pays désertique par les colons européens. La moitié d’entre eux continue à vivre de chasse et de cueillette. Peuple de tradition orale, les aborigènes se transmettent les mythes de la création, les lois et les routes d’échanges commerciaux par le chant. Dans la tradition aborigène, chaque chant sacré est à la fois la description très précise d'un chemin, d'une voie pour le voyage à pied, etun récit mythique qui raconte la création d'une part dumonde (del'Australie) dans tous ses détails physiques (par quel ancêtre telle colline fut-elle créée, comment tel roc est arrivé là, etc.). Dans l'hypothèse où on les rassemblerait, cesitinéraires chantés (Songlines) composeraient donc une description quasi-exhaustive e l'espace australien. Pour se diriger dans une région étrangère, un homme n'aurait qu'à chanter le chant correspondant, et ce chant, en relatant l'histoire de leurcréation, lui décrirait au rythme de la marche toutes lesparticularités dupaysage à droite et à gauche de la route à suivre.





Chaque aborigène a hérité de son Ancêtre mythique une portion d'un chant dont il est "propriétaire" – aussi bien que de la partie d'itinéraire correspondante, sachant que ces itinéraires peuvent s'étendre sur des milliers de kilomètres et joindre une côte à l'autre. Lors des cérémonies sacrées, chacun chante à son tour sa part de chant, et le monde se trouve ainsi créé à nouveau. Les chants s’accompagnent souvent d’un instrument devenu célèbre, le didgeridoo. Un didgeridoo authentique est un tronc ou branche d’eucalyptus dont les termites ont creusé l’intérieur. Ce bout de bois est en symbiose avec la magie des chants mystérieux. Pour des questions de survie, les aborigènes sont aujourd’hui dans l’obligation de commercialiser cet objet rituel avec l'objectif de se re-approprier un contrôle de leur patrimoine. Les instruments rythmiques aborigènes sont les clapsticks, des bâtons courts, ou bien deux boomerangs cognés, raclés l'un contre l'autre. Depuis quelques années, la loi autorise un aborigène à récupérer sa terre s’il prouve qu’elle lui appartient bien.


Les Touaregs et le blues du désert

Les Touaregs et le blues du désert



Les nomades touaregs habitent les déserts et oasis du Hoggar, du Niger, du Tchad et du Mali et sont avant tout éleveurs de bétail (chameaux, bovins et chèvres). La situation de crise actuelle que subissent ces populations (raréfaction des zones de pâturage, des circuits de transhumance et des troupeaux de chameaux et de bovidés) remet en question leur identité même. De nomade, cette société est en train de devenir agropastorale. La continuité des pratiques sociales est donc fortement compromise. Une des seules traditions résistantes est la pratique musicale. Dans les populations touarègues, ce sont les femmes qui ont le monopole de la musique instrumentale et, parmi elles, celles des classes sociales les plus élevées qui peuvent jouer de la vièle monocorde imzad alors que les femmes forgeronnes ou ex-captives se limitent au jeu du tambour sur mortier tindé. Généralement les percussions tindés et le chant de la soliste sont accompagnés par un chœur de femmes et par des claquements de mains à contre-temps. La musique touarègue est une musique hypnotique et aux accents de musique primitive proche du blues afro-américain (sans liens de parenté avérés), le rythme lui ressemble aux rythmes de la musique berbère. Le chant touareg évoque la mémoire des héros disparus, encourage les hommes, vante le mérite des femmes, ou, parfois se livre à des chants d’envoûtement imitant le rythme de la marche des dromadaires. En principe, on ne chante ni ne joue d’un instrument à n’importe quel moment. Il existe des occasions spécifiques dont les deux plus importantes, sont les séances de « chants pour les génies », pour guérir une personne malade, c’est-à-dire pour «chasser les génies de son corps », et les fêtes (baptêmes,mariages) qui sont autant d’occasions pour les hommes de s’exhiber sur leur chameau préféré afin d’effectuer une « ronde des chameaux » autour des femmes munies de leurs tambours.

A partir de 1963, les Touaregs subissent les sécheresses successives et leur grande marginalisation politique. Leurs conditions de vie les conduisent à prendre les armes au Mali et au Niger en 1990. Ces soulèvements sont durement réprimés. Les populations touaregs et maures partent alors pour les pays limitrophes Mauritanie, Algérie et Libye. De cette situation est née une scène musicale qui s’ouvre au monde tout en respectant amoureusement ses racines. Leurs poésies chantées, désormais accompagnées à la guitare électrique en plus des instruments traditionnels, appellent à l'éveil politique des consciences et abordent les problèmes de l'exil, de la répression et des revendications politiques. Poètes et maquisards, ils ont choisi la musique et posé les kalachnikovs.


Les danses des Qashqaïs d'Iran

Les danses des Qashqaïs d'Iran


Les Qashqâi sont une grande confédération de peuplades disséminée dans le Fars, en Iran. Turcophones chi'ites, ils sont organisés en une confédération qui regroupe cinq grandes tribus et quelques autres plus petites. Il s'agit du plus grand groupe nomade de la planète.

Traditionnellement, les Qashqâi passent l'hiver dans les garmsirât (pâturages) du Golfe Persique, remontant vers les montagnes au nord de Shiraz au printemps et en été. Ils effectuent pour cela jusqu’à 500 kilomètres. Les Qashqâi sont réputés pour la confection de tapis et de couvertures tribales très prisées. Parmi les danses qashqâi, la plus aimée est la danse halay, la danse du mariage. Lors de la cérémonie, on forme un petit cercle de cailloux et on allume un feu en son centre. Le feu représente la lune et les femmes qui dansent autour les étoiles. Quand elles agitent leurs foulards colorées dans le ciel, elles cherchent à obtenir l'énergie sainte du ciel. Le halay est généralement accompagné du davul, un gros tambour à deux peaux frappé à l’aide d’une grosse baguette pour les sons graves et d’une fine tige pour les sons aigus ainsi que de la zurna un instrument à anche double, ancêtre du hautbois. Les musiciens peuvent jouer pendant presque 24 heures, dopés à l’alcool et à l’opium.



Il y a de nombreux autres exemples de danses de femmes à l’aide de foulards dans le sud-ouest de l’Iran. On pense que ces danses prennent leur origine dans l’imitation des actions des femmes dans leur vie quotidienne, comme le tissage et le filage. Les hommes ne les rejoignent que très rarement lors de ces danses. Ceux-ci préfèrent tester leur bravoure et leur agilité lors d’une danse de combat appelée chupi ou cûb-bâzî Cette danse est probablement l’une des plus brutales qui soit au monde. Deux hommes s’affrontent munis de bâtons. En complète harmonie avec la musique, ils devront se toucher en dessous des genoux jusqu’au déséquilibre. Montrer son courage dans le combat, signifie que l’on se tient prêt à défendre la tribu.



Pendant ce temps là sur Baissedunton...

Pendant ce temps-là sur Baissedunton, des toulonnais agitent le rock en France, Tom Waits rugit encore, des italiens du sud invitent à la danse...

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