Les mongols usent des pratiques musicales pour communiquer avec les esprits et tenter de les influencer mais aussi afin de comprendre la nature. « Les sons nous lient avec l'espace, avec les âmes de nos ancêtres. C'est l'accumulation de l'énergie, la révélation de la conscience ». De manière similaire, ils gardent et chassent les animaux en utilisant toute une batterie de sons vocaux ou instrumentaux. Les instruments traditionnels les plus utilisés sont la dombra, un luth à deux cordes qui accompagne le chant, la guimbarde que l'on confond parfois avec les techniques vocales de khoomei, le violon, la flûte, le cymbalum, les percussions... Mais les deux symboles de la musique mongole sont le chant diphonique (khoomei) et le morin-khuur, la vièle dont le sommet du manche est orné d'une tête de cheval sculptée en l’honneur de l'animal mythique de la culture mongole.
Le khoomei (ou xoomij) ou « chant de gorge » se caractérise par l'émission simultanée de deux sons gutturaux, une note grave constante et un son flûté aigu que le chanteur module à son gré. Il existe plusieurs autres catégories de chants en Mongolie : les chants longs (urtiin duu) majestueux et mélancoliques, les chants courts toujours joyeux, les chants épiques, les contes et légendes chantés, les formules magiques ou incantations, et enfin les chants dédiés aux festivals. Le nomadisme mongol est lui aussi fortement menacé.