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Les fanfares d'Inde du nord


Qui ne s'est jamais laissé emporter par la frénésie d'une fanfare ? En Inde, comme ailleurs, elle séduit. Plus encore, elle occupe une place importante dans l'accompagnement musical de toutes les fêtes. Héritées des colons anglais, elles font cohabiter cuivres occidentaux et percussions indiennes dans un répertoire étonnamment varié, souvent accompagnées elles-mêmes de danseuses et de fakirs. Un spectacle de rue grandiloquent.

Des bazars à fanfares !? Quel occidental aurait bien pu imaginer que l'on puisse faire son marché aux fanfares et choisir laquelle rythmera tel ou tel évènement de votre vie ou de votre ville, comme on choisirait un Dj pour une soirée ou un orchestre pour un bal. En Inde, la location de prestations cuivrées est chose courante. Les fanfares sont légion : on recense une centaine de formations par grande ville dont près de 900 pour la seule New Delhi.

Introduites en 1760 pour divertir l'armée britannique du nord de l'Inde, les fanfares fleurirent dans le désert à la vitesse du vent. Chaque gouverneur ou Maharaja se devait d'avoir son orchestre attitré, britannique et impérial d'abord avant d'être indien et populaire dès 1947, date de l'indépendance. Depuis, pas un mariage, pas une fête nationale, pas une cérémonie religieuse n'a lieu sans une procession, fanfare en tête ou en queue, jamais bien loin : l'assurance d'un spectacle haut en couleur.



Une dizaine de musiciens "déguisés" en indiens, héritage kitch de l'imaginaire de couturiers britanniques, babouches au pied, turbans bariolés, donnent le tempo de la fête. Le groove des gros pistons (soubassophone, tuba) et de la grosse caisse assurent la base sur laquelle s'amusent les clarinettes et les Shenais (hautbois nasillard indien) aux volutes orientales et les trompettes "slavement" bluesy qui nous rappellent que ces princes du désert sont les ancêtres des tsiganes. Improvisation et générosité sont les mots d'ordre. Une danseuse entame des arabesques comme des contorsions de cobra pendant qu'un fakir avale un sabre. On assiste à une authentique parade de rue. Les airs folkloriques, chants d'amour, de révolte contre le pouvoir, de dévotion se succèdent, mais pas seulement. Les fanfares indiennes aiment reprendre le répertoire de chansons du cinéma Bollywood et les tubes pop. L'allégresse de la fête indienne.

Pendant ce temps là sur Baissedunton...

Pendant ce temps-là sur Baissedunton, des toulonnais agitent le rock en France, Tom Waits rugit encore, des italiens du sud invitent à la danse...

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